Café mortel

Changer de regard sur la mort

Oser porter un autre regard sur la mort consiste à agir sur l’ensemble des temporalités qui entourent le moment du décès et des obsèques. Pour commencer, il s’agit de libérer la parole sur le sujet et d’inventer des accompagnements pour des besoins non couverts.

Le Café Mortel est un espace pour celles et ceux qui se sentent concerné.e.s ou s’interrogent sur le deuil et la mort. C’est un moment de partage où chacun.e peut s’exprimer, être écouté.e sans aucun jugement, ni commentaire. C’est un temps où on peut témoigner de son vécu à « bâtons rompus ».

Il n’y a pas de thème imposé : le moment se forme à partir de ce qui émerge.

Ce n’est ni une démarche thérapeutique, ni une démarche intellectuelle mais simplement un lieu pour se retrouver, pour sortir du silence ce sujet tabou, le temps d’un café.

N’hésitez-pas à solliciter l’équipe d’animation des Cafés Mortels de Syprès pour programmer un café mortel en collaboration avec votre association, entreprise ou collectivités.

L’origine du Café Mortel

Le concept du café Mortel est né en 2004 en Suisse. Bernard Crettaz, sociologue et anthropologue Suisse, souhaitait ainsi renouer avec la tradition païenne des repas de funérailles, où les vivants resserraient leurs liens tout en lâchant ce qu’ils avaient sur le cœur. Pallier les lacunes d’une société du bonheur et de la consommation obligatoires, qui a chassé la mort des représentations et des discours, obligeant ceux qui restent à s’enterrer avec leurs secrets. « Dans cette communauté provisoire, on peut tout ou ne rien dire ; (…) On n’est obligé à rien et c’est pour cela qu’on peut beaucoup se permettre y compris d’immenses éclats de rire comme dans les repas d’enterrements ou les fêtes mortuaires », écrivait-il.